L’impression 3D est une technologie révolutionnaire qui va tout changer. Vous avez bien lu, elle doit nous permettre dans un proche avenir de nous abriter (impression de maison), de nous habiller (impression de vêtements), de nous dépanner (impression de pièces détachées), de nous soigner (impression d’organes), de nous nourrir (impression d’aliments) et enfin elle pourrait même nous sauver la vie (impression de médicaments). Tout sera possible en un seul clic et avec un peu de patience aussi… Car jusqu’à présent la technologie employée ne nous permet que d’imprimer en centimètres par heure.
Le sujet de l’impression 3D n’est pas un thème simple à comprendre pour des personnes non initiées aux nouvelles technologies. Les procédés sont aussi variés que les machines nécessaires à mettre en œuvre pour réaliser les objets. Si la technologie date des années 80, avec le temps, les nouvelles technologies ont autant apporté d’améliorations que de nouveaux enjeux. Savoir que l’on peut imprimer partout dans le monde va forcément changer la donne sur des plans économiques, humains et humanitaires.
A l’époque où j’étudiais le Design, il était courant de parler de prototypage rapide (ou de stéréolithographie) dans l’industrie. Dorénavant, il faudra compter sur l’expression « d’impression 3D », choix de vocabulaire surprenant pour ceux qui connaissent l’étendue des procédés. Cependant, cette expression simple à retenir a pour objectif de vulgariser la méthode aux yeux du grand public. Cette apparente simplicité que l’on met en avant cache une chaine de création à respecter, où le fichier 3D nécessaire à la réalisation de pièces est inévitable. Et c’est sur ce point que l’un des plus grands enjeux à venir va générer beaucoup, beaucoup de bruit.
Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler que vous pouvez imprimer des armes ou reproduire des objets, sans en obtenir les droits. Pour exemple, je viens juste de découvrir une boutique spécialisée qui reproduit en 3D des graffs de Banksy. Et dans le même temps, un infographiste 3D modélise des graffs sans l’autorisation des auteurs et les diffuse de manière gratuite et payante suivant le modèle par internet… La question des droits d’auteur va devoir être abordée très rapidement puisque dorénavant ce ne sont plus simplement des industriels soumis à des obligations légales qui impriment. Si le secteur tient ses promesses d’explosion du marché dans les années à venir, il faudra alors aussi compter sur les nombreux cas de contrefaçons qui en découleront.
Les événements organisés autour de cette technologie commencent à se développer dans toutes les villes de France et ne se limitent plus à des ateliers spécialisés au sein de grandes écoles. Il y a peu de temps, il était possible de voir une exposition sur le thème de l’impression 3D au BHV, face à l’hôtel de ville de Paris. Pendant laquelle vous pouviez assister à des ateliers qui vous permettaient d’imprimer avec un objet de votre composition.
Exemple d’objet imprimé lors de l’exposition au BHV
Il n’y a plus une semaine sans que le thème soit abordé dans l’actualité en présentant des informations parfois complémentaires ou contradictoires sur le sujet. Lundi, on vous parlera de la première automobile 3D imprimée et le mardi on vous informera de la possibilité d’imprimer du chocolat. Il est clair qu’en prenant l’ensemble des informations les unes à la suite des autres, il n’est pas étonnant que beaucoup ferment les yeux sur ce qui est devenu une révolution pour certains et un gadget pour d’autres. Les grandes enseignes, quant à elles, ne facilitent en rien la tache puisqu’elles mettent à disposition des imprimantes 3D à 1500 euros à coté d’une tablette tactile, comme si de rien n’était.
Une imprimante 3D disponible dans une grande enseigne et présentée au rayon informatique sans explications complémentaires.
Un guide pour découvrir la technique et enrichir ses connaissances
Je n’hésiterai pas à revenir sur ce sujet tant il y a de choses à dire et de possibilités à vous présenter. En attendant un futur dossier qui abordera l’impression 3D dans différents domaines, j’ai pris soin de vous sélectionner un livre qui vous permettra d’aborder sereinement l’ensemble des informations nécessaires à la compréhension de l’impression 3D. Le livre « L’impression 3D » est très bien réalisé et bien organisé. Vous apprendrez ce qu’il est possible de réaliser avec quels matériaux et les différences de procédés existants. La documentation est riche et instructive dans un livre compact qui pourrait devenir votre compagnon de route, mis à disposition au fond de votre sac pour parer aux heures de pointe des transports en commun.
Toutes les phases de l’impression 3D sont expliquées et chacun y trouvera des informations utiles tant la présentation claire et précise ne vous donne d’autres choix que de comprendre le procédé. Le contenu est à la hauteur des images et de petits points clés, tableaux ou autres apartés, donnent une dimension pédagogique proche d’un livre d’étude.
Ce genre de publication devrait être dans toutes les bibliothèques. Elle a cette capacité à vous donner des idées, ne serait-ce qu’en apprenant les possibilités qui y sont évoquées. Que ce soit dans la réalisation de sculptures en bronze ou bien dans la fabrication d’un appareil photo pour ceux qui sont le plus portés sur l’aspect technique, chacun trouvera facilement un champ d’application et une finalité à laquelle on n’avait pas forcément pensé auparavant. Disponible dans toutes les bonnes bibliothèques ou chez votre libraire préféré, ce livre mérite que l’on s’y attarde pour comprendre une fois pour toute l’étendue d’un marché qui se comptera en milliards d’euros d’ici une décennie.
Pour conclure, et pour laisser nourrir l’imaginaire collectif, je vous laisse apprécier cette séquence culte du cinquième élément où «Leeloo» est reconstituée à partir d’un fragment humain. Car après tout, c’est en visualisant l’impossible qu’apparaissent certaines voies possibles.
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