Les artistes aujourd’hui : Tous ensemble ou chacun pour soi ? 16


Chemin-a© copyright image : Antoine Titus 

 

Il nous a fallu des années, pour ne pas dire deux décennies, pour connecter tous les objets de notre quotidien entre eux. Du téléphone au frigidaire en passant par la télévision et les chaussures, il ne manque plus que la cuvette des toilettes qui twitterait que vous avez oublié de baisser la lunette… Ridicule ? On essaie pourtant de faire twitter un boulanger pour vous indiquer que vous pouvez venir récupérer votre baguette. Le chien cybernétique qui vérifie que le robot aspirateur a bien fait le ménage n’est pas encore disponible. J’ai pourtant le souvenir qu’il y a dix ans, j’ai rencontré un thésard qui étudiait le comportement social des machines entre elles… vous avez dit Matrix ?

 

Toute cette hyper connexion n’a pas fait que faciliter des usages et développer des activités liées aux nouvelles technologies. Si on ne s’étonne plus de voir quelqu’un envoyer des sms et des selfies avant, pendant et après un accident, on ne pardonnera plus l’absence de réponse à un texto ou un email. Les français utilisent internet comme un Minitel, je l’ai écrit, je l’assume et je le maintiendrai. Que des particuliers fassent encore l’impasse sur la communication passe encore, mais que des structures administratives ou des centres d’art oublient de vous répondre, je trouve ça lamentable. Si vous pensez que je n’y vais pas avec le dos de la cuillère, c’est tout simplement parce que je reste fasciné par cette population dite de professionnels qui accorde plus de temps à poster des photos de leur chien sur Facebook qu’à répondre à des sollicitations sérieuses.

 

Ne vous y trompez pas, je ne cherche pas à fustiger, je constate tout simplement. J’aurais juste souhaité, le temps d’une semaine, que les français deviennent des américains dans leurs relations business. Quitte à se nourrir de leur culture visuelle autant ingérer par la même occasion un peu de professionnalisme, ça ne fait pas de mal. Il y a aussi des expériences intéressantes à mener : imaginez un instant que vous puissiez contacter en un clic des centaines d’artistes. Imaginez qu’en un seul mail, vous puissiez entrer en contact direct avec ces autres que l’on malmène autant que l’on célèbre. C’est ce que j’ai fait toute la semaine dernière. Suite à mon article qui concernait la communication artistique, je me suis penché, à nouveau, sur les relations que les artistes entretiennent avec la communication via les emails.

 

Le résultat est tout simplement étonnant. Comme vous le savez, si vous me suivez depuis le début, chaque newsletter s’accompagne d’un message au sein duquel je vous informe de l’avancée de ce grand projet qu’est Le Souffle Créatif. J’avais émis publiquement dans mon dernier post un voeux que je cite à nouveau :

 

Accorder du temps à ces auteurs oubliés et ignorés quels qu’ils soient alors qu’ils essaient de changer le monde à leur manière

 

Afin de donner corps (pour ne pas dire du sens) à cette démarche, j’ai voulu commencer l’année en interpellant directement des artistes en leur souhaitant la bonne année ainsi qu’en leur proposant de lire certains articles. C’était la manière la plus simple et la plus efficace pour moi d’aller à la rencontre de personnalités différentes en peu de temps. C’était aussi l’occasion de trouver ces perles rares, ces personnes que vous ne rencontrez que par accident au détour d’un salon, au bout d’un certain temps… Si tant est qu’elles en fassent.

 

Dans mon email je n’ai pas explicitement spécifié que je cherchais autant à rassembler qu’à découvrir des talents cachés qu’ils soient sur Paris ou en province. Je me suis dit qu’une simple lecture des pages du site donnerait une indication sur ma démarche autant que mes envies. Sur plusieurs centaines de mails, moins de dix personnes m’ont directement répondu. Les autres ? Tout est envisageable : ils ont pris mon mail pour un spam, ils n’ont pas ressenti l’envie d’en découvrir plus… on peut tout imaginer.

 

Une idée en amenant une autre, j’en suis venu à me poser cette question : Existe-t-il une solidarité entre artistes ? Existe-t-il des groupes d’auteurs qui s’associent pour avancer ensemble, monter des projets ou des expositions ensemble ? Sur Linkedin mes articles en partage ont suscité des réactions diverses dont quelques unes intéressantes, comme la notion d’isolement. En ce qui me concerne, je cherche justement à briser cette solitude qui peut vous convenir à un moment donné autant que vous desservir sur la durée. J’ai, par le biais de diverses réactions, lu que beaucoup d’artistes préfèrent rester seuls, voire ne pas prendre le temps de s’intéresser au travail des autres. Mais que nous apprend l’histoire de l’art ?

 

Elle nous enseigne que c’est par le biais de groupes d’artistes que des écoles et des mouvements se sont aussi formés. Où sont les nouvelles formations contemporaines ? Comment communiquent-elles ? Est-ce qu’elles cherchent à dépasser leurs frontières régionales ou nationales ? L’histoire nous enseigne aussi que des rivalités existaient entre certains auteurs mais que ça ne les empêchait pas de s’observer et de rentrer parfois dans une forme de compétition qui les encourageait plus qu’elle ne les handicapait. La compétition a ce coté positif qui vous pousse à vous dépasser et à aller au-delà de votre potentiel.

 

N’ayez plus peur de la concurrence

 

La concurrence est un véritable allié pour n’importe quel auteur. Pourquoi ? Car c’est elle qui vous pousse à vous dépasser dans votre art. Qu’est-ce qui motivait les peintres depuis la Renaissance si ce n’est le désir d’être reconnus comme les meilleurs. Beaucoup me diront que l’art n’est pas une compétition et qu’on ne saurait placer l’expression de l’intime au même niveau qu’une compétitivité classique. C’est un discours que j’entends volontiers, cependant, les concours d’art, les concours nationaux, les salons avec sélection, les demandes de subvention… tout dans l’art aujourd’hui en France est sous couvert de compétition. La refuser c’est comme fermer les yeux sur une réalité.

 

Vous pouvez parfaitement vivre de votre art pendant dix ans sans faire d’effort et puis un jour tout s’arrête. Votre galerie ferme, vos collectionneurs revendent vos œuvres à perte ou s’en désintéressent et soudain vous êtes confronté à une autre réalité du marché de l’art. Nul besoin de rappeler, que la majorité des œuvres d’art contemporaines perdent de leur valeur dans les années qui suivent leur achat. C’est d’autant plus vrai que les artistes comptent en permanence sur le fameux coup de cœur de l’acheteur pour vendre. Les histoires de cœur ont en commun de commencer aussi vite qu’elle peuvent se terminer. Alors, dans le cas d’une période de crise (financière ou psychologique) où les revenus ne sont plus fréquents, que faire ? Vers qui se tourner pour reprendre confiance, s’encourager ou évoluer dans sa démarche ?

 

La force d’un groupe est qu’une solidarité saine et enrichissante peut facilement prendre le relais dans des situations difficiles. Combien d’artistes isolés en France perdent leurs repères et se tournent vers des forums pour trouver des solutions à leurs différents problèmes ? Cela peut d’ailleurs être lié autant à un souci administratif qu’à la recherche d’un fondeur.

 

La créativité a pour avantage d’être partout y compris dans les rapports humains. S’associer dans un groupement artistique est envisageable si vous avez autant envie d’apporter des idées que d’en recevoir. Est-ce que les groupes d’artistes utilisent la technique du brainstorming pour trouver des solutions de financement à une exposition commune ? Est-ce que ces artistes possèdent une carte de visite commune qui permettrait de voir un site où ils sont tous présents ? Ont-ils un lieu où ils exercent ensemble ? Cet espace communique-t-il pour tous ceux qui y sont présents ? Imaginez le gain de temps pour les artistes si un atelier partagé était équipé pour leur permettre de travailler dans le même endroit sur leur communication. Ces lieux existent-ils ? Où sont-ils ? Voilà le genre de questions que l’on peut décliner en nombre. Mais qu’en est-il des réponses ?

 

Grace à l’action que j’ai menée, je suis rentré en contact avec une artiste qui ne démérite pas tant elle multiplie les expositions. Son nom ? Laure Simoneau, celle-ci fait partie d’un collectif d’artistes baptisé Singulière Sculpture. En l’espace de deux emails, elle m’a permis de découvrir un groupe que j’avais approché sans le savoir durant l’exposition au Grand Palais. J’avais remarqué le travail d’une artiste de ce groupe lors de ma visite. D’un naturel sociable et amical, Laure m’a permis d’obtenir mon sésame pour le salon Maison et Objet 2014… Souvenez-vous c’est celui que j’avais commandé au père Noël l’an passé (Je sais, mes demandes ne sont pas inaccessibles, pour l’année prochaine j’avais pensé à Art Basel Miami 😉 ) Une fois de plus, que nous a démontré cette expérience ? Qu’en cherchant à me rapprocher de certains d’entre vous, j’ai pu approcher d’autres professionnels. Je pourrais bientôt vous offrir un nouveau point de vue sur un salon difficile d’accès pour les particuliers car il est exclusivement réservé aux professionnels (pouvant présenter un K-bis) et aux étudiants en art.

 

Au cours de ma visite du salon Maison et Objet 2014, j’ai pu rencontrer de nouvelles personnalités dont une que vous découvrirez sous peu. Avant de publier prochainement ce que j’ai pensé de ce salon, je tenais à partager une anecdote avec vous. En discutant sur le stand d’une artiste de ma démarche de parler de créativité et de présenter la créativité artistique sur mon site au travers d’artistes, celle-ci m’a répondu ces mots que je vous offre comme un cadeau :

 

« Ce que vous faites c’est une passion, ce n’est pas un métier »

 

Ce à quoi je lui ai répondu :

 

« Ce n’est pas un métier ? J’ai entendu dire que l’on payait des gens pour écrire des articles… »

  

Ce court échange avec cette artiste m’a rappelé une chose vraiment importante. Il faut que je garde à l’esprit que toute nouveauté s’accompagne toujours de surprises et d’expressions déroutantes. Dans une décennie des métiers qui n’existent pas aujourd’hui seront valorisés dans tous les médias. Un artiste qui s’intéresse positivement à d’autres artistes est une curiosité aujourd’hui, qu’en sera-t-il demain ? Ne voit-on pas des blogueurs devenir chroniqueurs d’émission tv dans leur spécialité ? J’étais persuadé que depuis Garance Doré tout le monde avait compris le concept… apparemment non.

 

Pour conclure, l’email de contact que j’ai envoyé à des centaines d’artistes prenait la forme d’une newsletter alors que ce n’en était pas une. Je suis comme tout le monde, je n’accepte pas d’être inscrit à quoi que ce soit sans mon consentement. Malgré cela, trois artistes se sont désabonnés afin de ne plus recevoir de messages de ma part. La question que je me pose maintenant c’est combien d’artistes désirent finalement s’extraire de toutes formes de communication alors qu’ils diffusent massivement leurs emails sur la toile ?

 

Si vous faites partie d’un collectif d’artistes, cet espace est le vôtre. Faites-le connaître en l’intégrant dans les commentaires, comme l’exemple qui suit.

 

Nom du collectif :

Nombre d’artistes du collectif :

Adresse web du collectif :

 

A vous de jouer 😉

 

 


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16 commentaires sur “Les artistes aujourd’hui : Tous ensemble ou chacun pour soi ?

  • espace flou

    Rassembler, c’est une nécessité.
    La faiblesse du plasticien, c’est son isolement et sa difficulté de diffuser.
    Plus qu’un collectif, il faudrait un syndicat qui ait un poids auprès des collectivités et des politiques et qui puisse générer des rencontres entre artistes.
    Il y a un trop grand déséquilibre entre la réalité matérielle de beaucoup d’artistes et la côte démesurée de quelques œuvres…

    • Antoine Auteur de l’article

      Bonsoir, les commentaires sur Linkedin nous démontrent que le rassemblement n’est pas encore gagné. Comment créer un syndicat si les artistes sont incapables de s’entendre sur la simple idée d’une exposition commune ? Attendre à nouveau des gestes (ou gesticulations?) de l’Etat est une erreur. Pour s’en convaincre il suffit de voir les baisses budgétaires sur 10 ans. Je ne préfère même pas révéler les chiffres, le site serait fermé 😉 Concernant la politique culturelle française et pour conclure sur ce point, qui se souvient du conseil de la création artistique ? Qui a lu le rapport sur l’événement français présent dans de multiples villes « Imaginez maintenant » qui a réuni à travers la France deux fois moins de personnes qu’un salon d’Angoulême…? Il y a beaucoup de choses à faire, mais surtout beaucoup de risques à prendre. Qui les prendra ?

  • Nobre Christine

    Rassembler c’est difficile. Par exemple je m’occupe avec d’autres d’une association d’artistes mais les personnes dans le bureau, nous devons être les moteurs, les autres suivent lorsque nous organisons quelque chose mais nous avons peu d’aide et surtout peu d’échanges, les artistes gardent pour eux « leurs salons » mais veulent que l’on diffuse quand ils ont une expo. Ceux qui rentrent dans l’association demandent quels sont les salons ou galeries inutiles mais ne nous font pas part de leurs expériences. Ils sont toujours partant pour une nouvelle expo mais ne proposent rien. On organise même une fois par mois des rencontres pour communiquer, discuter, nous sommes de moins en moins à y participer. C’est plutôt décourageant et du coup d’ici la fin de cette année, nous voulons passer la main à d’autres car c’est vraiment frustrant. Cela donne l’impression de chacun pour soi mais l’art pour tous…
    Bon du coup nous sommes quelques artistes à penser à faire un petit collectif mais il y a toujours les contraintes de lieu, de vie familiale, l’âge et surtout de différence dans les travaux réalisés, les médiums utilisés…ce n’est pas facile et tout cela prend beaucoup de temps. Nous sommes aussi dans une société très individualiste où est plus reconnue la réussite personnelle que la réussite en groupe.
    C’est sûr qu’à plusieurs nous sommes plus forts mais est-ce encore possible de nos jours d’appartenir dans l’art à un courant ?? car on voit quelques tendances mais les médiums d’expression artistique n’ont jamais été aussi nombreux…
    Pour participer à pas mal de salons je suis ravie à chaque fois des échanges avec les autres artistes mais après les salons les artistes restent en contact 1 mois ou 2 puis chacun suit sa voie et refait un nouveau salon et çà recommence…
    Pour ce qui est qu’être artiste est un métier, j’ai entendu plein de choses.
    – « L’art est une passe-temps pour les femmes mais un métier pour les hommes », c’est à dire que pour les femmes peindre, sculpter, s’exprimer dans l’art c’est une futilité, un amusement mais pas pour l’homme qui lui est grand et créateur…GRRRRRRRRRRR !
    – « L’art est une passion mais en aucun cas un métier » (dixit le papa d’une sculptrice qui l’aidait à installer une expo), bon c’est le rapport père-fille ? pour dire que sa fille n’a pas choisi quelque chose qui rapporte plein d’argent et qui ferait la fierté de son père…alors qu’avoir une artiste pour fille devrait être une grande joie…
    Etre artiste est vraiment un métier, une vocation. Il est vrai que cela ne rapporte pas suffisamment mais l’investissement tripes, temps et énergie est même plus grand que dans beaucoup d’autres métiers !!
    Les à-priori ont la vie dure…

    Sinon pour revenir aux artistes ensemble peut être serait-il profitable si les artistes célèbres et encore vivants organisaient des rencontres avec des artistes méconnus ou faisaient des mini conférences pour expliquer comment ils ont réussi…bref partager l’expérience et peut être donner des petits trucs, donner des petites adresses, des conseils ou quelquefois donner une petite pichenette pour faire avancer. Ou ces artistes connus pourraient créer des courants car s’ils sont connus et reconnus c’est qu’il existe des tendances…

    • Antoine Auteur de l’article

      Ah! Christine, je reconnais bien là le commentaire d’une artiste passionnée. Nous sommes d’accord sur de si nombreux points que je ne peux qu’acquiescer dans votre sens. J’avais déjà émis l’idée d’un soutien des artistes les plus influents dans mon billet sur les salons artistiques. Mais nous savons tous deux que les choses n’évolueront réellement que lorsque des personnes véritablement impliquées (et influentes) se rencontreront et porteront un projet commun qui fera autorité aux yeux de tous.

    • bDom

      Rassembler… ce sont toujours les mêmes qui s’y collent.
      Il faut le savoir. Mettre des limites et donner des consignes claires
      de qui fait quoi.

      Et tirer la couverture à soi est un problème récurrent
      dans TOUTES les associations.

      Quand on le sait, on s’en prémuni.
      Il vaut mieux être peu nombreux au départ et montrer par l’exemple
      ce que l’on vaut.

      bDom

  • bDom

    Amusant…
    Je pense aussi que l’union fait la force… mais pas en ordre dispersé.
    J’aimerais créer une biennale d’art numérique sur papier
    dans ma petite ville d’Enghien – Belgique.
    Cela demande de l’énergie et surtout d’être un leader.
    Et quel retour pour mes œuvres…

    « On compte toujours que quelqu’un d’autre fasse le travail…
    et après on se plaint qu’il ne soit pas fait ! »

    bDom

    PS: je débute cette année 2014, et qui sait ?

  • annette Lellouche

    franchement très instructif votre article. Je connais bien tous ces problèmes qui viennent nous heurter dés que l’on prend des initiatives sortant de l’individualisme. L’ego de nombreux artistes, la jalousie (ça existe plus que l’on ne le croit) doivent être mis de côté pour avancer. Bonne continuation. Artistiquement vôtre.

  • DERRIEN

    Bonjour,

    Effectivement la tendance générale voudrait que l’on adhère au « chacun pour soi et l’art pour tous ».

    J’ai pu néanmoins entrer en contact avec un artiste sculpteur très sympathique qui se nomme Vincent Vergone, je me suis présenté sans réellement montrer mes modelages et j’ai abordé tout de suite la problématique du médium que j’utilise et qu’il utilise, à savoir la CIRE à modeler et à sculpter.

    Ce qui m’a rapidement intéressé, c’est que Vincent à une vision de la sculpture « plus mature » que la mienne grâce à son expérience et à sa formation plus classique alors que moi je suis 100% autodidacte.

    Il est parfois difficile de « mettre des mots » sur nos pensées, nos idées, pour y arriver, les conseils d’un autre sculpteur facilite grandement les choses…

    Amicalement

    Jean Philippe

    • Antoine Auteur de l’article

      Merci Jean-Philippe pour votre témoignage. Il nous démontre une fois de plus l’importance et le poids de quelques conseils avisés de la part de professionnels quand on cherche à construire son identité artistique. Vos modelages sont en tout cas très intéressants, les parodies des super héros sont de bonne composition, on ne demande qu’à en voir plus 🙂

  • mooz

    Bonjour,
    Quand on est petit  » artiste  » autodidacte, on se retrouve face à des murailles et un tel cloisenement que cela nous pousse à rester dans notre petit environnement. Le jour ou vous avez une lueur d’espoir le chemin devient encore plus terrifiant pour trouver des financements. La culture, les arts sont les fondements de toutes les sociétés et si l’on éteint cette dernière flamme alors le monde est voué à rester dans une ignorance telle que plus personne n’osera écrire, ou dessiner. Depuis la préhistoire l’homme écrit et peint, il a toujours trouver un moyen pour laisser une trace de rêve, de beauté, d’évolution. Que serait le monde sans les écrivains, les grands maîtres, les sculpteurs, je ne demande pas à entrer dans l’histoire mais juste à mettre une touche de couleur sur la route de tous les gens ou apporter un moment d’évasion. L’artiste apporte un certain bonheur

    • Antoine Auteur de l’article

      Bonjour Mooz,

      Je pense que l’artiste ne doit plus avoir peur de voir aussi grand que les autres. Quand on veut devenir médecin, on ne se dit pas que l’on veut juste soigner des grippes ou prescrire du paracétamol. Quand on est un petit artiste autodidacte on aspire forcément à devenir le plus grand artiste que l’on pourrait être. Comme je l’ai déjà dit, l’autodidactie passe aussi par une volonté de se former et d’apprendre. La solitude peut alors devenir une arme comme un handicap et la seule façon de la gérer c’est aussi d’aller au contact d’autres artistes dans des salons ou événements pour s’informer et gagner en confiance.

      Donc, forcément avec le temps, vous devenez plus grand et par conséquent plus visible. Vous ne demandez pas à entrer dans l’histoire, mais c’est trop tard. A partir du moment où vous créez une œuvre quelle qu’elle soit, vous figez un morceau de vous. Cette partie qui semblera insignifiante aux yeux de certains deviendra importante à vos yeux et à ceux d’autres, pour peu que vous la diffusiez. La décision de devenir un grand artiste ou d’apporter quelque chose à l’histoire de l’art n’appartient à personne d’autre que le public à qui on laissera l’opportunité de choisir si oui ou non votre production mérite que l’on s’y attarde.

  • John Moore

    Pardonnez moi, messeiures, mesdames. Ma langue naturale n’est pas francaise.Alors, en anglais.
    .
    Of course, it provides great solace and comfort, and inspiration, to be part of a wide community of artists, but ultimately one’s art is a personal, individual thing.
    If Art comes purely from the Soul, then only oneself can do the exploring of said soul. One who wishes to delve deeper can only do it for, and by, oneself.
    If what one discovers can be shared with others, then that is Art, for Art is primarily a means of communication.
    Obversely, the viewer may also discover something new, but within the confines of their own soul.
    Having said all that, still I wish to be part of a greater community, to learn and maybe even to teach, to receive and perhaps lend inspiration, new ways of looking at things.

    John Moore

  • Jil

    Bonjour,
    Je suis tout à fait pour l’union et le collectif. me revient à l’esprit le collectif « Artistes Associés » fondé en 1920 par Charlie Chaplin et 3 autres acolytes. L’objectif? Pouvoir faire le cinéma qu’il souhaitaient sans être obligé de se plier aux dictats des producteurs…Tres interessant!
    Je vais m’installer à Seville, en espagne en tant que artiste peintre et poète. Connaissez vous des artistes ou collectifs d’artistes avec qui me mettre en lien là bas? merci d’avance de faire avancer le monde vers son ouverture 😉
    dans l’attente de vos réponses
    Jil

    • Antoine Auteur de l’article

      Bonjour Jil,

      Merci pour votre intervention, malheureusement je n’ai pas de contacts en Espagne dans la ville de Séville. Cependant je connais quelques artistes vivant à Barcelone et ces derniers ne travaillent pas au sein d’un collectif. J’ai pu constater lors de mes voyages que la pratique des arts en groupe est non seulement différente mais surtout plus ouverte au sein d’activités comme la danse ou le street-art. Si dans l’avenir j’ai une piste sur ce sujet je n’hésiterai pas à la communiquer, soit par l’intermédiaire d’un article soit en vous adressant un e-mail.

  • lyonnet freddy

    J’ai été tout simplement passionnée à la lecture de vos « billets » et je vais guetter le prochain. Cela m’a surtout confortée sur des idées que j’avais mais sans oser les exploiter (produits dérivés notamment) Le rêve c sûr j’y crois profondément. Mais essayer d’analyser c mieux. Alors je peux rêver à d’autres articles.
    Je vais me décider enfin à créer mon site

  • Prost Henry

    Merci pour tout ce que vous faites, vous avez raison en disant que les Artistes peintres ou autres, doivent s’unir pour se faire connaitre, je suis Artiste peintre Français, mais j’ai deux défauts, le premier, je ne vis pas en France, donc, je ne peut rien obtenir de la plupart des amateurs d’art Français, et le deuxième, c’est que, là ou je vis, j’ai le tort d’être Français, donc, je ne peut rien obtenir de la part des amateurs d’Art du pays où je vis, je demeure en Espagne.
    J’ai toutefois obtenu la chance de faire une exposition en septembre, mais pas dans la ville où je vis, dans une citée voisine, beaucoup moins sectaire, puisse que cette municipalité accepte des Artistes de tous les pays, bravo.
    Donc, en résumé, il est très difficile de faire une union avec des gens qui ne vous accepte pas si vous ne leur ressembler pas.
    C’étais mon coup de gueule, je vous prie de vouloir m’en excuser . bravo encore à vous . merci.