J’aurais pu intituler cet article « les 10 lieux incontournables en Occitanie ». Le problème c’est qu’il y en a tellement que la sélection serait forcément faussée. Loin de me dresser comme un expert ou originaire de ces lieux, j’avoue être tombé sous le charme d’une atmosphère, de couleurs et d’un climat qui n’est pas sans agir de manière bénéfique sur mon bien-être.
Et pourtant, si on m’avait dit il y a dix ans que j’aurais écrit sur le territoire occitan, j’aurais ri au nez de celui qui m’aurait exposé cette idée. A l’époque, je n’avais qu’une envie : quitter mon pays de naissance, la France. Entre temps, une rencontre essentielle à ma vie sociale et professionnelle a changé la donne. Et chaque jour qui passe aux cotés de ma compagne me rappelle, avec son accent, comment je suis tombé amoureux à deux reprises. Si je ne vous parlerai pas de mon premier amour, je peux sans complexe vous exposer celui que j’éprouve pour une région aux mille facettes.
Complètement hermétique comme beaucoup de Parisiens à tout ce qui était en dessous de Bordeaux, mon mode de vie francilien a beaucoup évolué pour s’intéresser à toutes les régions françaises. En prenant la décision de rester pour un temps indéfini, je me suis dit que j’aurais tout intérêt à faire le tour complet du territoire. Depuis des années maintenant, je sillonne à mon rythme et avec mes moyens toutes les régions susceptibles de m’enrichir, culturellement parlant.
Si vous êtes de ceux qui me lisent depuis longtemps, vous savez que j’ai foulé plus de musées en province qu’en Ile-de-France. Pour ce qui est de la France, je vous ai présenté de multiples endroits depuis le Musée du Havre jusqu’au Musée du Verre de Carmaux. D’ici peu, je vous ferai découvrir encore d’autres destinations extra-territoriales. En attendant, je me suis dit qu’il était nécessaire d’écrire un article récapitulatif sur mes découvertes dans ma région d’adoption. J’espère que vous prendrez du plaisir à lire mes impressions, et qu’elles pourront vous convaincre de partir à sa découverte.
Toulouse
Chapelle Saint-Joseph de la Grave, vue depuis l’intérieur de l’hôpital.
Toulouse est une ville complexe qui ne se livre pas au tout venant dès les premiers jours. Il vous faudra plus d’une incursion pour en découvrir les trésors, les multiples points d’intérêt et surtout comprendre son fonctionnement. Parfaitement accessible de prime abord, vous pourriez rater des événements importants et des expositions de qualité, si vous ne prenez pas le temps de planifier vos sorties. Le centre ville concentre la majeure partie des richesses de la ville. Et en quelques heures, c’est un panorama chargé d’histoire qui vous marquera. Maintenant nous le savons tous, les plus belles choses ne sont pas forcément les plus visibles. Toulouse n’échappe pas à la règle et certains trésors méritent de s’éloigner des sentiers battus et de pousser des portes sans indications.
Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse
Disposant d’un patrimoine religieux conséquent et d’exception, il n’est pas rare de voir des restaurateurs d’art en pleine action. Et comme vous allez le découvrir dans les images qui suivent, le patrimoine de Toulouse n’a pas à rougir si on devait le comparer à d’autres grandes villes.
Une partie de l’ancien bâti a pour le moment survécu à la surenchère immobilière. Cela permet au centre ville de conserver dans de nombreuses rues de multiples repères historiques. Je ne peux que vous inviter à prendre le temps de déambuler en vous attachant aux nombreux détails qui jonchent les bâtiments. D’ailleurs, comme évoqué précédemment, il faut pousser des portes et franchir des cours pour apprécier des œuvres d’art inattendues.
La mairie, par exemple, dispose d’un plafond d’une indéniable qualité artistique. Si le bâtiment impressionne, il ne faudra pourtant pas hésiter à s’y engouffrer pour y découvrir la beauté de ses murs. Il arrive assez souvent que des expositions y soient organisées. Essayez de joindre l’utile à l’agréable et privilégiez une journée ensoleillée. Il serait dommage de ne pas pouvoir apprécier toutes les couleurs des fresques avec une lumière naturelle.
A Toulouse, il faut prendre l’habitude de lever la tête… Sinon vous pourriez manquer quelque chose.
En s’éloignant des sites touristiques les plus connus, vous pourrez découvrir des lieux susceptibles d’offrir une vision plus contemporaine de la ville. Le centre d’exposition EDF Bazacle est l’un de ces endroits que l’on peut manquer de par sa position excentrée.
Lors de mon passage j’avais pu y voir une exposition sur le Street Art que j’avais ratée sur Paris, comme quoi…
L’art est partout dans Toulouse : sur les murs, dans les parcs et jardins, sur les bâtiments, dans les résidences et hôtels particuliers, en clair il est exactement là où on l’attend. Les franciliens (et les autres) ne seront pas dépaysés par ce foisonnement et cette variété artistique. A partir du moment où vous organisez un minimum votre venue, il est quasiment improbable de passer à coté d’événements majeurs.
Les sculptures sont assez rares si on prend en compte la taille de la ville. Et il faut dire qu’une grande partie d’entre elles se trouve en sous-sol. A l’extérieur, vous allez croiser des sculptures bien connues comme le classique archer d’Antoine Bourdelle. Visible un peu partout en France au musée d’Orsay sur Paris, au Musée Ingres ou encore dans les rues de Montauban. L’œuvre superbement mise en valeur dans un petit parc, fut initialement commandée par la fédération française de rugby afin d’honorer Alfred Mayssonnié. La sculpture est devenue par la suite un monument en hommage aux hommes tombés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Pour en savoir plus sur cet épisode, cliquez ici.
A défaut de trouver des centaines de sculptures dans les rues, vous n’aurez aucun mal à les repérer sur les façades. Certaines d’entre elles deviennent des pièces si imposantes, qu’elles laissent entrevoir une période faste où la sculpture avait toute sa place dans la ville.
En descendant dans le métro, vous aurez face à vous une importante collection d’œuvres d’art disséminée sur tout le réseau. Dans la station « Carmes », vous n’aurez d’autres choix que d’admirer le travail de rénovation de mon œuvre favorite en sous-sol. Réalisée par Jean-Paul Marcheschi, elle apporte à la station une puissante dimension artistique à l’entrée la plus profonde du réseau. On aimerait en voir plus de cette nature, ici comme ailleurs. En cliquant ici vous aurez accès à un document présentant les 48 œuvres d’art présentes sur le réseau Tisséo.
La galerie de l’espace Croix-Baragnon propose assez régulièrement des expositions intéressantes. La programmation est d’ailleurs accessible pour cet été en cliquant ici. Si aujourd’hui l’avenir des activités du bâtiment est en pourparlers, sachez qu’il existe d’autres lieux équivalents qui ne manqueront pas de vous satisfaire. Toulouse a un nombre restreint de galeries mais, depuis peu, de nouvelles tentatives émergent. N’hésitez pas à vous renseigner pour ne pas manquer des galeries éphémères ou des manifestations équivalentes.
Enfin dans la catégorie atypique, il est possible d’assister à des performances artistiques chez l’habitant. J’ai eu la chance de découvrir « Hors lits », il y a quelques années déjà. Je glisse ici deux images qui démontrent qu’il n’est pas nécessaire de se retrouver dans un cadre muséal aux horaires administratifs pour accéder à l’art.
Hors lits a lieu dans différentes villes de France et à travers le monde. Un petit clic ici pour en savoir plus.
Toulouse regorge de coins cachés, de trésors et de secrets. Vous en verrez plus en temps et en heure ici-même, comme d’habitude, avec force d’images et d’anecdotes… faites-moi confiance.
Albi
Albi est à mes yeux l’une des plus belles villes de la région. Et ce n’est pas son patrimoine architectural qui viendra infirmer mon propos. Classée, bluffante et assez dense pour passer de bons moments, cette ville propose des points de vues photographiques aux observateurs de tous bords. Photographes, peintres et autres créateurs ont bien compris le potentiel visuel de la ville. Si chaque ville a son musée, celle-ci a pour elle le musée Toulouse Lautrec. Accessible et disposant de pièces d’exception, c’est en général la première chose que l’on vient voir au sein de la ville. La cathédrale Sainte-Cécile étant à proximité, elle contribue à densifier un parcours que l’on peut étayer par la suite avec d’autres lieux.
Cette ville reste pour le moment l’une de mes destinations phares, pour beaucoup de raisons aussi bien personnelles que professionnelles. Ce que la ville offre aux nouveaux regards c’est une vue à couper le souffle et des lieux inspirants et porteurs d’histoire. Vous avez pu découvrir la ville sous l’angle du Musée de la Mode au sein de ce site. Si vous n’avez pas lu cet article, vous pouvez y accéder en cliquant ici.
D’autres endroits méritent de l’intérêt avec par exemple le théâtre des cordeliers, réalisé par l’architecte Dominique Perrault.
Une autre adresse qui n’est pas forcément connue de tous c’est le centre des archives. Des expositions y sont organisées ce qui permet d’accéder à des documents architecturaux inédits. Pour vous donner un exemple concret, j’ai pu y découvrir la maquette d’un projet d’un architecte bien connu Auguste Perret.
Auguste Perret est un architecte à qui l’on doit plusieurs églises. J’ai personnellement pu en voir quelques unes, dont celle du Havre ou encore celle du Raincy. Ici même, Je vous avais déjà présenté la maquette de notre dame du Raincy dans un article sur la cité de l’architecture de Paris (cliquez ici pour voir l’article) Je peux maintenant vous montrer une autre maquette d’un projet sans suite d’Auguste Perret. Il s’agit d’un projet d’extension de l’église Saint Benoît de Carmaux
Il m’est difficile de vous présenter la ville d’Albi en quelques images. Alors comme vous ne me laissez pas le choix, je vais y retourner pour prendre de nouvelles photos. Et par la suite, je vous écrirai un article complet à la manière de mes carnets de voyage. Cela me donnera l’occasion de vous parler aussi de ces petits riens, ces petites choses qui m’aident à écrire et à trouver des idées. Parce qu’au final, ce qui importe, ce n’est pas vraiment de dresser une liste de villes d’exception. Ce qui est important, d’après moi, c’est de vous montrer des lieux inspirants. Ces lieux dont je parle souvent et qui déclenchent des rêves éveillés, des idées spontanées et autres illuminations créatrices. Il y a un foisonnement de créativité et de patrimoine hors du commun dans de nombreuses villes en France. Cette opulence nous aveugle et parfois nous pousse à la banaliser. Albi fait partie de ces endroits qui, l’air de rien, à chaque visite, me donne une idée complètement différente de celle que j’avais eu auparavant. De nombreux artistes franciliens sous-estiment le pouvoir d’une immersion radicalement différente à leur quotidien pour avancer dans leur domaine. Il ne faut pas le minimiser, car elle est essentielle à notre développement créatif.
Pour en savoir plus, cliquez ici : l’office du tourisme d’Albi
Montauban
L’un des plus grands attraits de la ville est malheureusement clos jusqu’en 2019. Le Musée Ingres est en effet en rénovation jusqu’à cette date. Cependant d’autres activités et lieux chargés d’histoire sont encore accessibles. Pour vous donner un aperçu de la collection d’art du musée et de son projet de rénovation, vous pouvez cliquer ici. Vous accéderez ainsi à l’article que j’ai écrit sur le sujet.
pour en savoir plus, cliquez ici : Office du tourisme de Montauban
Cordes-sur-Ciel
Il y a bien longtemps, je vous avais présenté la ville de Cordes-sur-Ciel par le biais de ma rencontre avec l’artiste verrier Régis Anchuelo. Vous pouvez consulter l’article en lien en cliquant ici. Cordes-sur-Ciel est depuis longtemps pour moi une étape essentielle et, à chacun de mes passages, je consulte le calendrier pour ne rien y manquer. C’est une ville qui héberge de nombreux artistes, donc en plus d’offrir un contexte atypique, elle permet des rencontres d’exception. Qu’ils soient présents au sein de la ville ou de passage, les artistes qui viennent à Cordes-sur-Ciel ne vous laisseront pas indifférents.
A Cordes-sur-Ciel on peut rencontrer des artistes locaux ou des artistes de passage. Dans la photo ci-dessous, certains reconnaîtront Titouan Lamazou. Un artiste que je suis depuis ses premiers carnets de voyages. Une rencontre pour laquelle on n’a pas hésité à faire quelques kilomètres, pour le plaisir de le voir dans un environnement aux antipodes d’un vernissage parisien. Imaginez rencontrer un artiste sans attendre une heure en dehors de la galerie, ça devient de la science fiction. Quoiqu’il en soit, les rencontres sont mémorables à Cordes-sur-Ciel et les artistes sont en général beaucoup plus détendus.
Les ateliers d’artistes s’étendent du bas de la ville jusqu’à sa partie la plus haute. N’hésitez pas à emprunter toutes les petites ruelles, il n’est pas rare d’apercevoir une petite pancarte qui vous invite à venir découvrir un atelier.
Pour en savoir plus, cliquez ici : Office du tourisme
Gaillac
Gaillac a son patrimoine comme beaucoup d’autres villes, mais propose de superbes peintures au sein de son musée. J’avais prévu de vous écrire un article sur une exposition à l’époque. Malheureusement, on ne m’avait pas autorisé à prendre en photos des peintures et cela m’avait contraint à m’orienter vers d’autres institutions plus compétentes. Malgré une incompréhension administrative, la ville n’en perd pas pour autant son charme et de l’intérêt.
Depuis, je n’ai pas perdu de vue que je dois écrire sur ces artistes qui, pour fuir le Paris occupé, se sont réfugiés dans le Tarn… qui sait, un jour peut-être je pourrai vous présenter cette exposition dans un autre lieu plus propice à des échanges professionnels. En attendant, je vous délivre un des secrets qui me fait parcourir tous ces lieux. Comme vous pouvez le voir avec les deux images ci-dessous, j’essaie toujours de confronter un point de vue artistique à une réalité contemporaine.
Et je crois bien que je pourrais passer une vie à faire ça… 😉
Giroussens
En prenant le temps de partir à la découverte de Giroussens, vous aurez la possibilité de découvrir un centre dédié à la céramique. L’article que j’ai écrit sur le sujet est assez complet pour ne pas m’étendre à nouveau sur ce point. Il est disponible à la lecture en cliquant ici.
Jardin des Martels
Dans le secteur de Giroussens se trouve l’un des plus beaux jardins de la région. Ne vous demandez pas ce qu’un jardin peut vous inspirer, il y a tellement de points positifs à s’entourer de verdure qu’essayer de vous en convaincre est ridicule en soi. La nature dans sa première lecture nous offre des clés de compréhension du monde naturel. Dans un seconde temps, vous y trouverez des exemples d’adaptation et des leçons de business. Pas convaincu ? Pourtant, je n’ai qu’une expression à citer : Bio-Inspiration.
Il n’y a pas un secteur qui échappe à la Bio-Inspiration : aéronautique, nanotechnologie, design, architecture et j’en passe. Et comment répliquer ou du moins s’inspirer de la nature si on n’entre pas en contact avec elle ? Les musées et autres espaces présentant des espèces figées sont nécessaires mais le vivant a besoin d’être perçu en milieu naturel. Que vous soyez un artiste à la recherche de sujets pour vos carnets, ou que vous pratiquiez un métier où la recherche est prépondérante, visiter un jardin comme celui-ci vous amènera toujours suffisamment « de matière » pour travailler efficacement.
Carmaux
Je vous ai déjà emmené à Carmaux par le bais de ma visite du musée du verre. Une fois de plus un clic ici vous permettra de découvrir ou de redécouvrir cet endroit magique.
Carla Bayle
Mon article sur Carla Bayle reste l’un des plus lus sur le site, (Pour y accéder cliquez ici) et pour cause. Un village majoritairement composé d’artistes en France apparaitrait presque comme un certain village gaulois… La différence, c’est qu’à Carla Bayle on vous accueillera avec une belle ouverture d’esprit et de larges sourires. Cette année, le thème de son 23e festival artistique est : La nature à l’ouvrage. Vous la voyez ici la bio-inspiration dont je parlais précédemment, ou pas ? Vous pouvez consulter la programmation en détail en cliquant ici.
Rodez
Rodez est une ville en pleine mutation dont la pierre angulaire est le développement du musée Soulages. Un nouveau musée présenté ici-même par le biais d’un article que vous pouvez lire en cliquant ici. Pour compléter ce que j’ai déjà écrit sur le sujet, je ne peux que féliciter cette région qui a pris ce pari fou. Peu de gens croyait à l’effet Bilbao que l’attraction du Musée aurait pu créer. Aujourd’hui, le résultat est sans équivoque. Et l’offre culturelle de la ville la place directement dans le top 10 des destinations à faire en France.
Lautrec
Sur la route qui mène à Castres, Lautrec apparait comme un petit havre de paix dont le point culminant est visible depuis votre voiture. Un passage obligé lorsque vous serez amené à vous rendre à Castres. Cette cité médiévale est différente dans sa formation architecturale mais garde quelques repères de sa structure défensive. Bien qu’ayant moins de 1800 habitants, il y a une dynamique festive avec des manifestations locales et une galerie d’art. Lors de mon passage à Lautrec, différentes sculptures étaient disposées au sein des rues. Et le Café plume qui est une sorte d’espace alternatif propose une programmation estivale reconnue et attendue chaque année. Dans les différentes actions du café plume, il est à noter la possibilité d’effectuer des résidences artistiques. Pour en savoir plus sur le programme du café cliquez-ici. Pour en savoir plus sur Lautrec cliquez ici.
Castres
Castres a aussi son Musée, à savoir le Musée Goya. Et j’admets que le temps m’a manqué pour y aller. Un détail qui se règlera dans les temps à venir. Néanmoins, au-delà de cet établissement il y a quand même la possibilité de voir une architecture assez particulière. La ville s’ouvrant sur un canal en centre ville, elle offre la vision d’un patrimoine architectural haut en couleurs. Les tarnais aiment l’appeler la petite Venise. Les environs ne sont pas déplaisants non plus avec un immense parc à proximité de la ville. Castres peut parfaitement s’envisager en visite dans la même journée qu’une ville comme Lautrec. Un bon moyen de s’offrir une incursion artistique d’un autre genre.
Castelnau de Montmiral
Le Tarn est réputé pour ses nombreuses bastides et Castelnau de Montmiral est l’une d’entre elles. J’ai pour ma part pris l’engagement de toutes les faire, les unes après les autres, pour justement bien m’imprégner d’une forme d’architecture qui n’est plus d’actualité depuis fort longtemps. Il y a quelque chose de vraiment particulier qui émane de ces lieux. Ils peuvent aussi vous inspirer de véritables scènes de cinéma. D’ailleurs, il y a déjà eu de nombreuses séquences de films qui ont été tournées dans ce type de village. Le cachet architectural et la lumière de la région autorisent des prises de vues qu’un studio ne pourrait reproduire. Pour plus de renseignements, cliquez ici.
Un véritable trésor se cache dans ce village, au sein de l’église Notre Dame de l’Assomption. Un chef d’œuvre d’orfèvrerie.
Moissac
A quelques encablures de Toulouse, Moissac est une petite ville qui abrite un magnifique cloître. Elle offre aussi un parcours artistique qui permet d’aller à la rencontre d’artistes locaux, nombreux en centre ville. A croire que tous les artistes cherchent à revenir au sein de villes à taille humaine. Un phénomène qu’il faudra peut-être étudier, mais qui pour le moment ravira l’ensemble des visiteurs. Pour en savoir plus : cliquez ici
Château de Penne
Le château de Penne a une histoire récente assez incroyable. Celle-ci a même fait l’objet d’un reportage télé. Son propriétaire architecte apparaît dans un ancien document vidéo où il indique qu’un jour il achètera le château. Des années plus tard, le rêve d’enfant est devenu une réalité. Et la ruine retrouve jour après jour des éléments de fortification.
Outre l’indéniable aspect pédagogique de ce type de sortie, il y a toujours une ou deux curiosités qui viennent agrémenter votre trajet. Pour exemple, lors d’une exposition dans l’église du village, il y avait cette maquette de la cathédrale d’Albi. Réalisée en allumettes, l’homme qui l’a réalisée a mis sept longues années à la faire. C’est ce genre de petit projet qui nous rappelle que le temps ne se matérialise pas de la même manière pour tous. Et face à la rénovation d’un château, il est clair que la notion temporelle prend un tout autre sens.
Maquette de Jean-Claude Deu / 7 ans de réalisation 12 775 heures…
Pour en savoir plus sur le château de Penne : cliquez ici
Carcassonne
Carcassonne peut générer un véritable choc visuel. L’imposant ensemble de remparts et de bâtiments vous conduira immédiatement dans une ambiance cinématographique. Comment ne pas penser à Game Of Thrones en passant d’une zone à une autre ? Certains s’étaient même préparés à organiser une convention sur ce thème qui malheureusement ne s’est jamais déroulée. Sur le plan purement touristique, Carcassonne est une cité médiévale inoubliable. La qualité des pierres et de la restauration en font d’ailleurs l’un des plus grands chantiers de restauration d’Europe. Cela a permis entre autre de mettre à jour des salles comme celle ci-dessous, avec ses fresques du 12eme siècle.
L’histoire de la cité médiévale de Carcassonne est fascinante de tous les points de vue. Si cet ensemble vous apparait tel qu’il est aujourd’hui, c’est aussi parce qu’à un moment clé des personnalités se sont opposées à sa destruction. Une destination qui devrait être obligatoire ne serait-ce que pour prendre la mesure d’un patrimoine de cette superficie. Pour en savoir plus : cliquez ici
Saint-Sulpice
Pour en finir avec cette facette médiévale du Tarn, Saint-Sulpice pourrait clore le chapitre des curiosités. En effet, le Castela est un véritable village souterrain. Cet abri taillé dans la pierre servait de refuge aux habitants pendant les attaques. Sa composition, son histoire et son fonctionnement sont des sources d’inspiration pour tous les écrivains et scénaristes travaillant sur cette période. Pénétrer dans ces dédales vous donnera un sentiment très particulier et vous propulsera dans le temps comme aucun autre endroit. Au cours de la visite, vous serez surpris d’en apprendre un peu plus sur sa création et le mode de vie que l’on y entretenait en vivant à l’intérieur. Il reste un dernier point intéressant : vous pourrez voir en surface a,u-dessus de cette motte castrale, les vestiges de la chapelle du château du Castela. Pour en savoir plus : cliquez ici
Sidobre
Le Sidobre est une région montagneuse qui présente de fantastiques particularités géologiques. Cette formation granitique est la plus importante d’Europe, elle recouvre environ 120km2. Elle se remarque par l’intermédiaire de différentes formations rocheuses qui parfois vont jusqu’à évoquer des animaux. L’un des rochers est devenu une curiosité locale. Son nom : le rocher tremblant des Sept Faux. Estimé à plus de 900 tonnes, on le fait « trembler » depuis des décennies en jouant sur son point d’équilibre. D’autres rochers ont eux aussi leur nom et caractéristiques : le Roc de l’oie, les trois fromages, la langue, le fauteuil du Diable, etc Autant de rochers qui ont offert un terreau propice à la création de toutes formes de légendes. Le tout se découvre au travers de différents parcours qui nécessiteront de quitter ses petites chaussures de ville, mais tout en restant accessibles à tous.
De mon point de vue, la rivière des rochers est l’une des formations rocheuses les plus impressionnantes du Sidobre. Cet amas de pierres offre un spectacle inédit, et surtout un décor de conte de fées. La végétation se mêlant aux pierres, on a cette impression qu’à chaque recoin on va se retrouver nez-à-nez avec une créature fantastique.
Cet endroit fascine depuis plus d’un siècle comme peuvent en témoigner les cartes postales de l’époque. Les nombreuses roches qui avec le temps ont pris des formes plus ou moins diverses n’ont cessé d’inspirer les visiteurs au fil du temps. Serez-vous les prochains à prendre la pose au milieu des roches ? Pour en savoir plus sur ce formidable endroit, cliquez ici
Les Monts de Lacaune
Les espaces naturels de la région proposent tellement d’opportunités qu’il est impossible de les présenter en faisant court. Malgré tout, toujours dans l’idée de vous offrir un point de vue, voici une dernière image. Je l’ai prise à la suite d’une petite randonnée, loin des automobiles, de la ville et des nuisances sonores de toutes natures. En déclenchant mon appareil c’est tout un ensemble d’idées qui m’a submergé. Et c’est exactement ce que permet le silence. Il autorise votre cerveau à exploiter une zone qui d’ordinaire est inaccessible. L’Occitanie vous apportera forcément quelque chose et cela peu importe l’endroit que vous visiterez. C’est à vous maintenant de trouver dans quelle ambiance vous serez plus en adéquation avec vos sens pour trouver l’inspiration.
En lisant cet article, on en viendrait à croire que l’Occitanie n’offre que peu d’espace à la création contemporaine. Alors, si vous n’êtes pas vraiment fan des veilles pierres et du patrimoine français, n’oubliez pas un détail : j’ai orienté mon regard en fonction de mes affinités. Et croyez-moi sur parole quand je vous dis que je n’ai évoqué qu’un tiers de ce que j’ai vu… Ce qui veut dire que j’aurais très bien pu vous présenter des artistes contemporains qui posent des morceaux de céramiques au sol de caves voutées. J’aurais tout aussi bien pu vous montrer des installations d’étudiants des beaux arts au milieu de vignes. Tout comme j’aurais pu vous présenter des start-ups et des industries liées aux nouvelles technologies. Cependant, je ne quitte pas les absurdités de mon environnement ultra-urbain pour le retrouver après 8h de trajet. Sinon, autant rester chez moi.
J’ai tenté par cet article d’amener différentes approches. La première c’est de vous dévoiler mon processus de progression sur le territoire. Je procède méthodiquement par une analyse de l’ensemble d’une région sous tous ses aspects. Ce que j’ai fait en Occitanie, je l’ai fait dans d’autres régions. Et bien entendu, je continuerai d’avancer de la sorte pour au final voir un maximum de choses. Par la suite, je prends le temps d’effectuer des parallèles entre ce que je vois dans une ville pour la confronter à d’autres. Enfin, je cherche les pistes de développement existantes et celles qui restent à créer.
Tous les jours, j’entends qu’il n’y a plus rien à faire en France. Des années que l’on me dit que de nombreuses filières sont bouchées. Des années que l’on m’explique que tout doit se faire à Paris sinon, ailleurs ça ne fonctionnera jamais. En révélant une partie de mon processus créatif, je pense démontrer plus d’une chose ici. En dehors d’une démarche personnelle qui a pour moteur le dépaysement, j’ai essayé de mettre en lumière que l’on peut s’inspirer de mille et une manières pour créer un terreau propice à l’émergence d’idées.
Je prends des images toutes les semaines. Je documente ma vie, mes voyages, mon parcours, mes réflexions et mes recherches. Et c’est justement grâce à tout ce matériel que je n’éprouve aucun mal à dessiner, imaginer et assembler tout ce qui me passe par la tête. Le développement de la créativité peut, à l’aide de cette méthode, gagner en densité et surtout en efficacité. Quand je vois des projets de création d’entreprise, des inventions révolutionnaires ou encore des œuvres d’art… On comprendra aisément ma sensation de déjà-vu.
En limitant son champ d’action, on limite son champ des possibles. Et il n’y a pas un mois durant lequel je n’exprime pas aux porteurs de projets de changer d’environnement. Quitter sa zone de confort passe aussi parfois par un déplacement physique. L’Occitanie est une région aux décors et aux saveurs variés. Si vous n’avez jamais tenté l’expérience, je ne peux que vous inviter à la réaliser. En ce qui me concerne, je m’y rends si souvent que j’ai cru pendant un temps que j’y étais né. J’en viens à me demander si ce n’est pas pour ça que je prends autant de recul sur les conditions de vie francilienne.
Si cet article vous a plu, manifestez-vous : partagez-le, commentez-le ici ou sur les réseaux sociaux, apportez vos précisions, vos expériences et pourquoi pas le complémenter. Si vous avez envie de voir un article équivalent sur une autre région, dites-le moi aussi. Je serai curieux de savoir quelle serait la région qui vous intéresserait d’être vue sous cet angle.