C’est une nouvelle adresse avec laquelle il faudra désormais compter. Depuis peu, la galerie Daniel Maghen a changé d’adresse. Et quel changement ! La surface a été démultipliée, offrant aux artistes un écrin d’un autre type. Je suis rarement enjoué par les galeries, cependant quand elles font un travail de mise en valeur, il me semble nécessaire de le signaler.
Si vous êtes accoutumé à la lecture d’articles sur ce site, vous avez déjà aperçu des expositions organisées par Daniel Maghen. Kim jung Gi que vous pouvez consulter ici, ou encore Didier Graffet que vous pouvez revoir en cliquant ici. Et ce ne sont pas les seules que j’ai pu apprécier. Sur ma page Facebook j’avais aussi présenté l’exposition organisée autour des œuvres de Wance, par exemple. Ces expositions avaient toutes pour point commun de se dérouler dans des espaces loués par le galeriste. L’ancienne galerie, dans sa configuration, ne permettait pas d’accueillir des œuvres en trop grand nombre. Sa taille était trop restreinte et donnait cette sensation d’être dans un couloir.
Malgré la taille de son ancien espace, la place de Daniel Maghen au sein de la capitale était déjà visible. Entre les ventes aux enchères et les expositions de grande envergure, il était difficile de faire l’impasse sur son travail. Ne se limitant pas à la galerie, les éditions Daniel Maghen c’est aussi des choix éditoriaux sans failles. La dernière édition du livre de Benjamin Lacombe en est un bon exemple. Tout comme l’édition limitée d’un de ses catalogues d’exposition, qui lui permet de proposer un tirage d’art digne des grands peintres.
En franchissant la Seine, Daniel Maghen s’est donné les moyens d’accueillir les visiteurs dans des conditions radicalement différentes de celles d’auparavant. On a envie de dire « enfin », car en agissant de la sorte ce sont les auteurs qui vont en tirer tous les bénéfices.
Les books sont toujours en consultation libre et leur nombre est toujours aussi impressionnant.
L’éclairage n’a pas été lésiné, ce qui donne cette impression de constamment baigner dans la lumière.
Un espace dans la galerie a été créé afin d’offrir un peu plus de surface d’exposition. Sa configuration rend la rencontre avec des dessins de plus petites dimensions plus intimiste.
Le fond de la galerie dispose d’espaces plus privatifs. Les rayons disposent quelques exemplaires des tirages réalisés par la galerie. On peut ainsi se faire une idée sur le travail d’éditeur du galeriste. Et constater qu’il ne se limite pas à vendre des planches. Il accompagne aussi des auteurs dans la diffusion de leurs travaux avec des livres de qualité.
Il suffit de voir les illustrations de Gibrat, actuellement, pour percevoir comment un environnement permet de crédibiliser une œuvre. Avec le recul nécessaire et le confort lumineux adéquat, tout est différent. On se retrouve donc face à des tableaux qui en s’échappant du format BD gagnent en puissance graphique.
Les nombreux murs de la galerie vont autoriser des productions de plus en plus grandes et souhaitons-le, de plus en plus picturales. Pour avoir vu bon nombre de tableaux d’auteurs de BD à des formats monumentaux, il est clair qu’avec ce type de galerie la nécessité de louer un autre espace ne sera plus forcément nécessaire.
Si vous avez l’occasion de vous y rendre pour apprécier l’œuvre de Gibrat, profitez-en car ce type de rétrospective est unique. Dans une période où les galeries ferment, et que d’autres réduisent leur surface, l’ouverture de cette galerie est comme une bouffée d’air frais pour les passionnés d’illustration et d’art au sens le plus large du terme. Pour en savoir plus sur la galerie ainsi que sur les prochaines expos à venir, vous pouvez consulter leur page Facebook en cliquant sur le lien suivant : https://www.facebook.com/galeriedm/
Galerie Daniel Maghen
36 Rue du Louvre, 75001 Paris
http://www.danielmaghen.com/fr/index.htm