Salon d’Automne – Paris Champs Elysées 2014 10


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Le salon d’automne est une première pour moi cette année. L’an passé, je n’avais pu parcourir ces stands et je ne pouvais passer de nouveau à coté. D’autant plus que, comme de nombreux salons, celui-ci est gratuit. C’est à ce moment-là où l’on est bienheureux d’habiter à proximité de la capitale. Tout ce potentiel de salons que beaucoup de médias traditionnels continuent de bouder est une aubaine pour les amateurs d’art que nous sommes. Je pense à tous ceux qui n’ont pas l’occasion de se rendre à ces événements et qui bruleraient d’envie d’y accéder. En attendant que votre tour ne vienne, je vous offre une petite visite avec des auteurs sélectionnés au coup de coeur. Une précision s’impose avant tout, j’ai remarqué de nombreux artistes de talent, mais je me suis focalisé sur ceux qui me marquent et dont je garderai un souvenir plus fort de leur oeuvre. J’ai aussi pu remarquer des auteurs dont j’ai déjà parlé dans d’autres salons. Alors, plutôt que de vous les présenter à nouveau, j’ai privilégié les découvertes et les belles surprises. Bonne visite.

salon-d-automne-paris-2014-038Mabris

A force de voir des peintures abstraites, on a parfois l’impression de voir les mêmes. Pourtant, chacune a quelque part une énergie, une vitalité, un langage qui lui sont propres. L’artiste Mabris était l’une des rares à être sur le salon. Accueillante et disponible, c’est une artiste avec qui vous pouvez engager une conversation sans gêne. Sa toile m’est apparue non pas comme un tableau mais comme un texte. J’ai eu l’espace d’une seconde l’impression d’y lire quelque chose. Le trait large du pinceau comme celui d’un calligraphe a parcouru la toile comme il aurait pu parcourir une feuille de papier. En observant l’ensemble de son oeuvre, on voit sans difficulté l’envie de s’exprimer qui hésite entre l’écriture et la peinture. Le mouvement qui accompagne des couleurs posées aléatoirement en apparence est suffisamment franc et net pour s’affranchir d’artifices et d’effets sans intérêts. Sa page Facebook offrira plus de détails aux plus curieux.

salon-d-automne-paris-2014-037Ono Isao 

Parfois, une oeuvre vous contraint à la regarder plus d’une minute. Un peu comme un effet de résonance, pour vous dire quelque chose. Le cerveau cherche toujours à rationaliser ce qu’il voit et c’est exactement ce qui s’est passé pour moi. Ici, c’est un jeu de transparence et l’impression d’y voir une succession de plis, un peu comme un vêtement froissé qui m’a comme hypnotisé. Vous avez aussi déjà dû remarquer que dès qu’une oeuvre est réalisée en tonalité de bleus, je la regarde. Que voulez-vous, quand une couleur vous parle plus qu’une autre on ne se lasse pas de la voir dans toutes les tonalités et propositions possibles.

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Pierre Parat – Reflets

Du bleu toujours mais sous la forme d’un paysage altéré avec son reflet. J’ai particulièrement apprécié la texture et le format choisis avec justesse. On ne tient plus vraiment compte du format en ce moment, pourtant il a son importance et dans toutes les oeuvres que j’ai pu observées, la majorité était bien choisie. Dans certains cas de figure, il était trop perceptible que l’oeuvre était réalisée en grand format pour exprimer plus qu’elle n’en est capable dans une dimension conventionnelle. Les multiples couches de matières ici fonctionnent très bien et invitent à une contemplation silencieuse et apaisante, malgré un décor qui est loin de représenter un soleil couchant.

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salon-d-automne-paris-2014-029Persico Alain Pierre – Intrication

Avec son tableau, Alain Pierre Persico m’a kidnappé pendant un certain moment. Le temps que je comprenne que chaque trait est un passage du pinceau. La couleur, très mal rendue ici, se déploie dans un magnifique balai aérien où la finesse des traits et le chevauchement des lignes offrent un spectacle qui fascine et captive. Son site internet contient quelques autres pépites que je ne peux que vous inviter à découvrir.

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salon-d-automne-paris-2014-002Kim Boretto Jae-Im

Avec ce travail sur la matière, Kim Boretto m’a amené à penser aux travaux photographiques qui vous permettent de transférer des photos sur d’autres supports. Point de chimie ici mais un travail graphique d’une grande qualité pour une oeuvre qui ne délivre aucun de ses secrets au premier coup d’oeil. La technique n’est pas forcément visible ou compréhensible, et c’est tant mieux. A trop deviner rapidement comment sont fabriquées les images, on les oublie aussi vite qu’on les a aperçu.

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Sabine Delahaut – prix jeune gravure du salon d’automne 2013

Le travail de Sabine Delahaut est constitué de nombreux symboles et références que les amoureux de l’illustration ou de la bande dessinée pourraient apprécier sans effort. Bénéficiant d’une place de choix au sein du salon, il était difficile de passer à coté sans s’y arrêter. Si on apprécie les détails et tous les éléments constitutifs de ses images, on devient au bout de quelques images plus exigeant et l’on souhaiterait peut-être d’autres formats et d’autres figures pour voir l’étendue du talent de l’artiste. Dans ce type de salon où les niveaux sont complètement disparates et les techniques mélangées, on ne sait plus vraiment si on nous propose des esquisses, des essais, des recherches ou des oeuvres réalisées avec trop de facilité par leurs auteurs.

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 Deusexmuranea

La frontière entre bande dessinée, illustration et art plastique s’amenuise avec le temps. Cette oeuvre d’art comme les précédents travaux de Sabine Delahaut emprunte à l’imagerie du monde de la BD. Si ici on pourrait être tenté de la mettre dans une catégorie de pop art à cause de son choix de couleurs, le cadrage, la composition, le personnage et les petits détails comme les étoiles ou les traces de mouvements nous renvoient vers le choix conscient de montrer une scène comme une case géante que l’on aurait extirpé de son album.

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Kim Myoung Nam

Je n’avais pas immédiatement prêté attention à ces deux tableaux. La technique n’y aidant pas, j’étais à deux doigts de ne pas les voir. Pensant voir un énième monochrome, j’avais commencé à m’en éloigner jusqu’à ce que je comprenne ce qui était en face de moi. Les détails sont si fins et si précis qu’il est quasiment impossible de voir de quoi il s’agit à une distance trop importante. Kim Myoung Nam nous propose de regarder à une autre échelle et de découvrir une étrange cartographie où le moindre trou, le moindre relief participe à cette vue inattendue d’un monde aux aspérités rares et contrôlées.

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Bessy Adèle – Leda

La multiplication des visages, des corps et leur répétition nous transportent dans un univers véritablement personnel avec une maitrise qui n’a d’égale que l’imaginaire de l’auteur. Découvrir des artistes avec ce genre d’oeuvres est toujours un plaisir, surtout quand les oeuvres sont si complexes qu’elles nécessitent plus de cinq minutes pour en faire le tour.

salon-d-automne-paris-2014-025Fièvre Bernard – Echive ou les confusions électives

Le tableau de Bernard Fièvre, outre ses qualités graphiques, offrait une luminosité assez particulière. La tonalité de son oeuvre et le personnage central sont là pour délivrer un message que seul l’artiste connait. Mis à part une situation où son personnage est dans une posture de danse en portant un masque, aucun autre élément ne nous donne d’indication sur l’idée à retenir. Sa figure féminine nous fait face et la dynamique de son ballet ne nous parvient que par l’intermédiaire des nombreux rubans qui l’entourent. Un tableau équilibré et gracieux qui ne manquera pas, j’en suis sûr, de ravir les yeux de certains amateurs de peinture sobre et détaillée.

salon-d-automne-paris-2014-011Toson Mohamed

Cet univers coloré qui se joue des harmonies de couleurs, de la maitrise des dégradés et des formes simples est une ode au chromatisme. Dans cette débauche de couleurs, on a l’impression que la figuration et l’abstraction se livrent un combat qu’aucun ne souhaite remporter. Si on perçoit clairement un univers avec de multiples planètes, le centre de l’oeuvre est une sorte de calligraphie en volume d’où semble s’échapper un texte ou du moins une phrase que je ne parviens pas à déchiffrer. Souhaitons à Mohamed et à d’autres artistes égyptiens et d’ailleurs de nous offrir la possibilité de voir que là-bas aussi la créativité artistique est bouillonnante.

salon-d-automne-paris-2014-012Claude Andral, de l’homme l’avenir

S’il est établi que la femme est l’avenir de l’homme, la bionique n’est pas absente de l’équation ici. L’homme dont la pose est une référence au penseur de Rodin trône ici dans une ambiance sombre sur une souche d’arbre. Le sol et l’environnement ne donnent aucune piste sur un avenir radieux et la femme est ici le seul élément de la composition à évoquer une figure complètement naturelle. La mise à nue des personnages nous donne à penser qu’il ne faudrait pas prendre l’image au pied de la lettre et que nous serions à ce moment-là face à des allégories. Dans ce cas, l’homme pourrait être une allégorie du travail et sa partie mécanique préciserait un travail de type industriel. La femme qui s’appuie en partie sur lui pourrait parfaitement incarner la nature. Cette image donne-t-elle à penser que l’avenir de l’homme doit s’établir sur une réflexion entre l’interaction de la nature et du monde industriel ? Au-delà de cet aspect symbolique, la qualité de la peinture et sa dimension m’ont donné envie d’en savoir plus sur cet auteur. Malheureusement, comme pour beaucoup d’artistes, je n’ai trouvé aucun site le concernant.

salon-d-automne-paris-2014-027Mikan – Don Quichotte à nos jours

Don Quichotte découvrant notre monde, ses industries, ses fumées s’échappant des centrales nucléaires… les nombreux satellites écrasés qui encadrent nos personnages ne laissent rien présager de bon dans ce futur où les fumées habituellement blanches deviennent noires. Ce que j’apprécie dans ce genre de peinture c’est bien entendu le coté « détournement » qui ici est séduisant grâce à une facture adaptée et fortement référencée. Chaque matière est délicatement posée et rien ne laisse entrevoir une erreur technique ou de goût pour mieux adhérer à cette vision… d’horreur ?

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King James – Etudes de main

Une belle étude que j’aurais volontiers mis en parallèle avec ce que l’on peut voir dans les musées actuellement. Si vous allez au Louvre pour voir la Joconde, vous verrez exactement le même balai de mains prenant inlassablement cette oeuvre avec des téléphones mobiles qui ressemblent de plus en plus à des tablettes. Ce tableau est plus que jamais d’actualité puisqu’il interroge aussi notre rapport à l’image. Pourquoi passons-nous plus de temps à se prendre en photo avec des téléphones, sans pour autant passer du temps à consulter les images après coup ?

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Fuertes Perla – Ojos que no ven

La position des mains ne correspond pas à la gestuelle d’une personne qui se protège du soleil mais plutôt à celle de quelqu’un qui s’étire. Les mains sont les parties du corps les plus complexes à dessiner, alors les peindre c’est le niveau au dessus. On peut prendre cette peinture comme un exercice de peinture hyperréaliste. Ou l’on peut la percevoir comme une tentative de brouillage des pistes. Est-ce que l’on apprécie le travail d’un auteur de la même manière en fonction de la technique ? Si on sait que l’image est peinte, doit-on la considérer plus importante que si elle avait été prise avec un appareil photo ? Cette peinture pose la question en tout cas. Et vous, considérez-vous cette oeuvre comme contemporaine ? Ou comme un exercice pratique ? Peut-être au final que la volonté de l’auteur était là aussi, créer le doute et poser la question d’une légitimité artistique alors qu’on reproduit le plus fidèlement possible le réel.

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Nadine Le Prince – Elephant emballé

Nadine Le Prince nous propose avec son éléphant un fragment de souvenir qui ne demande qu’à en dire plus en se focalisant sur des détails. La pellicule photo et la boîte de diapositives nous donnent une indication temporelle que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre… La caisse en bois et les autres objets négligemment posés nous donnent cette impression de caisse de déménagement entrouverte. Le déballage non finalisé est-il là pour nous raconter cette histoire ou bien le souvenir est-il si poignant qu’il nous éloigne de l’objet à déballer ?

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Bruno Schmeltz – Carrière de Carrare

Bruno Schmeltz nous offre un « beau » clin d’oeil dans ce tableau qui se nomme, comme ce qu’il montre, « Carrière de Carrare ». Un tableau assez classique me dira-t-on et pourtant j’aime cette façon de faire diversion que peu de peintres maitrisent. Le marbre de Carrare est utilisé pour réaliser des sculptures dont les canons de beauté obéissent à des codes précis. Cette femme alanguie dans la carrière nous rappelle donc que toute cette exploitation à outrance voire industrielle a servi autant à fournir l’industrie moderne que les ateliers de sculpteurs de l’époque. La position de la femme est elle-même une référence à d’autres sculptures qui prennent une pose équivalente et l’inscription sur le sac (Florence) ne laisse aucun doute sur la volonté de vouloir jouer sur les symboles de l’auteur.

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Wang Junying – Dream of Lotus

 C’est un détail qui choque dans un premier temps, puis une réflexion qui vient à valider le titre. La femme allongée peinte avec délicatesse et précision au sein d’un décor statique et imprécis. Cette femme semble bien, en effet, trôner au sein d’un rêve où les oiseaux plats et sans relief l’observent en attendant qu’elle émerge dans cette réalité où les matières sont brutes, le décorum austère et l’horizon absent. Wang Junying est une artiste peintre renommée en Chine qui a déjà reçu des prix et une reconnaissance en dehors de nos frontières. Présente sur le salon avec une intermédiaire qui m’a permis de bien comprendre son champ d’action et ses ambitions. L’artiste est à la recherche d’un nouveau galeriste qui sera à même d’accueillir ses oeuvres dont la cohérence et les choix thématiques sont à la hauteur de ses qualités picturales.

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Beui Stefan – La liberté guidant le peuple – 184cm/130cm

Le hasard des rencontres m’a amené à rencontrer Stefan Beui alors qu’il exposait lors du salon de Bastille, quelques semaines après celui d’automne. Une chance pour moi qui ai pu en apprendre un peu plus sur cet auteur qui gagne à être connu. Je ne vous ferai pas le résumé de notre discussion mais je ne peux que vous conseiller de pénétrer dans son univers en allant sur sont site internet. Pour revenir à son oeuvre, la taille du dyptique et la composition sont semblables à des peintures de la Renaissance. Ce qui m’a immédiatement iinterpellé c’est la force qui se dégageait du travail de la texture. Si les corps et les lumières sont maitrisés, ce sont toutes ces imperfections et l’aspect altéré de l’oeuvre qui vous conduisent à vous rapprocher. J’ai eu la possibilité d’en voir d’autres et elles sont toutes de la même qualité plastique et obéissent aussi à cette rigueur de peintre, tout en offrant assez d’espace pour que l’imaginaire travaille. Vous ne serez pas seulement spectateur devant une oeuvre comme celle-ci, vous serez aussi dérangé et cela vous poussera à en savoir plus, croyez-moi.

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Buttner Yanik – Kate

L’angle de vue, la posture, la nudité sans fard, tout est provocant dans cette image qui pourtant n’est pas plus perturbante que l’Origine du monde de Courbet. Dans cette vision déformée de la réalité, cette femme qui se transforme en déesse au mille bras retranscrit parfaitement le genre d’émotion que l’on peut ressentir dans le cadre d’une intensité sexuelle intense. La multiplicité des traits, les couleurs chaudes, la pudeur (du peintre ?) avec les mains posées sur la poitrine et aucun détail pour préciser une partie basse légèrement floue. Cette image m’a immédiatement renvoyé à cette scène de nudité dans le film Fight Club où les deux personnages principaux viennent à se mélanger dans une scène composée à l’époque en 3D pour mettre en scène un effet de ce genre. Je ne sais pas si la toile est unique ou si elle fait partie d’une série, tout comme il m’est impossible de vous indiquer un lien à suivre puisque je n’ai ni rencontré l’auteur ni trouvé de lien internet.

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 Sibre Jacotte – Manteau ethnique

Dire que le manteau ethnique de Sibre Jacotte est imposant serait un euphémisme. Outre l’aspect et les proportions de ce manteau plus proche d’une tente traditionnelle que d’un vêtement, la chaise présente à l’intérieur nous donnerait envie de s’y asseoir, pour s’y réfugier et méditer, peut-être ? Sans information complémentaire, on pourrait immédiatement se poser cette question : Qu’est ce qui rend un vêtement ethnique ? Sa forme, sa couleur, ses tissus, l’ensemble de tous ces éléments ? Parce qu’en réalisant une oeuvre de la sorte, si on la place au musée des arts premiers, le public cherchera-t-il à identifier le peuple qui réalise ce type d’ouvrage ? Ou bien va-t-il considérer qu’il s’agit d’un vêtement de cérémonie que l’on pourrait voir en Amérique latine, par exemple. Avec ce travail, ce qui m’apparait comme contemporain c’est surtout la possibilité de réécrire l’histoire, d’inventer un peuple imaginaire aux coutumes inconnues. Je n’ai pas besoin de lire la biographie de l’artiste ou sa démarche. On comprend déjà que son souhait est de nous faire réfléchir à de multiples possibilités d’interprétation en plaçant le vêtement dans l’espace comme un monument.

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Penalta Soledad – Toujours, d’avance, lentement, derrière, dessous, dessus, dedans, autour, après la beauté

 Cette superbe colonne qui joue d’entrelacs et de pliures s’imposait naturellement dans un espace confiné. En regardant attentivement, on découvre les jeux des formes, les vides, les accumulations de textes, de formes et l’envie de délivrer des messages en les comprimant dans une forme compacte. On aimerait pouvoir toucher, lire, comprendre et dérouler cette compression où une simple lumière projetée depuis l’intérieur et disposée dans une pièce sombre nous raconterait une autre histoire. C’est typiquement le genre d’oeuvres que je découvre souvent en salon mais qui, à mon avis, a plus de sens en galerie où la lecture n’est pas perturbée par un agencement sans mise en valeur. Souhaitons à l’artiste d’avoir l’opportunité de nous présenter plus d’oeuvres, dans un lieu plus favorable à ce type de sculptures.

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salon-d-automne-paris-2014-018salon-d-automne-paris-2014-017Benenati Thierry – Taureau Wall Street 

Cela fait déjà deux fois que je remarque le travail de Thierry Benenati en salon. Ma première découverte a eu lieu lors du salon « Art en capital », il y a quelques temps. Cette année, c’est avec plaisir que je découvre un travail toujours en précision et en équilibre. Si on reste surpris par la proportion de l’animal qui semble suspendu dans son geste, les détails mécaniques ajoutent une dimension esthétique efficace et récurrente dans le travail de l’auteur. Ce taureau, tout en muscles, possède un magnifique mouvement auquel les engrenages donnent encore plus de force. Le détail que j’apprécie le plus, ce sont les dernières lignes verticales sur la partie arrière de l’animal. On a cette impression de voir les derniers coups de couteau du sculpteur dans le flanc du taureau qui, à l’inverse du toréador achevant l’animal en fin de combat, rend par la force du geste un magnifique hommage à la beauté animale.

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salon-d-automne-paris-2014-023Kitimura Akané – Questions

Au sein du salon, il y avait aussi la possibilité de pouvoir consulter des livres d’artistes. En général, il n’y a aucune manifestation qui permet de les mettre à l’honneur. Ici, on vous fournissait les gants et on vous invitait à consulter des pièces uniques. Il vous était aussi possible de parcourir le livre qui avait reçu le prix de l’ADGP dans cette catégorie réalisé par Kirimura Akané.

Ce salon ne m’a pas déçu en terme de qualité de peinture et d’artistes. Il y a de fortes chances pour que certains auteurs dont je n’ai pas parlé ici seront présents lors de prochains salons dans les mois à venir. Qu’ils n’hésitent pas à m’adresser directement par mail leurs invitations et, dans la mesure du possible, j’essaierai de venir à leur rencontre lors des événements, salons, ou expositions en galeries. Quant à vous, chers lecteurs, le mois prochain vous découvrirez d’autres artistes, tous aussi talentueux que ceux présentés ici.
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10 commentaires sur “Salon d’Automne – Paris Champs Elysées 2014

    • Antoine Titus Auteur de l’article

      Merci Jocelyne, les prochains salons vous offriront d’autres merveilles. Et c’est justement parce que tout le monde ne peut y être présent que je partage ces superbes découvertes 😉

  • MABRIS

    Heureuse de notre rencontre au Salon d’Automne à Paris !
    Ce que vous écrivez sur mon œuvre est très beau et tellement valorisant, un GRAND Merci à vous vraiment…. Je suis très flattée !
    Au plaisir d’une nouvelle rencontre !
    Bien artistiquement

  • ANA SÁNCHEZ

    I really fancy Perla Fuertes´ paintings. I own three of her works of art. She tries to represent reality itself but maybe sometimes so sublimated that surprise you. Simply wonderful!

    • Antoine Titus Auteur de l’article

      Thank you for your message Ana. The art of Perla was a nice discovery. I hope to see a little more in an upcoming exhibition one day in France or elsewhere.

  • Buttner

    Bonjour ! Je suis sincèrement ravi de voir l’intérêt que vous portez à mon travail. Voir apparaitre sur votre site mon tableau « Kate », accompagné de votre commentaire m’a très agréablement surpris et beaucoup touché.
    Merci à vous !
    Y. Buttner

    • Antoine Titus Auteur de l’article

      Merci pour votre message, j’ai pour habitude de contacter les auteurs, mais en faisant des recherches j’avais trouvé le contact d’un infographiste 3D et non celui d’un peintre. Il est intéressant de voir qu’il s’agit en fait de la même personne ;-). En attendant de se rencontrer lors d’une prochaine exposition, je vous souhaite de continuer à nous surprendre avec des oeuvres de cette qualité.